La remise des choses à leurs justes places.
S'agissant de l'écriture de l'histoire, de sa lécture objective, de sa compréhension, comme il y a de-dans plusieurs évènements dans un grand mouvement, nous ne devrons absolument pas mélanger
les carottes avec les navets de notre humble point de vue. Il faut faire défalquer les périodes évènementielles du début pour mieux comprendre leurs suites, les personnages acteurs du film
épisodique, la révolution en tant que telle, la guerre telle que vue du côté opposé(armée française) et l'ensemble de l'histoire à l'intérieur de laquelle se trouve la vie civile sur fond de
comportement civique et moral, la pédagogie pour les mineurs et la psychologiepour les grands par âges succéssifs, milieux, niveaux d'instructions, degrés de cultures et moyens d'encadrements .
Ce n'est pas aussi facile que ça. Tous les villages constitutifs du douar ou de la commune El-Maïn, leurs représentants que sont les membres de l'OCFLN ou de l'ALN encore vivants, doivent
normalement être invités à l'occasion d'une conférence en coordination avec la direction des anciens moudjahidines(combattants algériens) de la wilaya (département) de B.B.A. El-Maïn d'avant 1955
était différend de celui de 1955 à 1957 et de 1957 à 1962 par périodes de l'histoires succéssives, les acteurs, la situation morale des populations civiles, la conjoncture de l'époque et son
contexte ne sont plus les mêmes que ceux d'aujourd'hui scientifiquement parlant. L'historique des évènements n'est pas non plus le même que celui de l'histoire de la civilisation, elle même
marquée par des courants comme ceux de l'action politique. Et toutes ces choses là, ne se discutent pas en un quart d'heure en tant que laps de temps très court ou en l'absence de ceux qui ont
fait la révolution à El-Maïn tous villages confondus et étaient partis ailleurs par la suite pour obtenir de hauts grades dans les différentes hiérarchies. Avoir dix ans en 1956 et 16 ans en
1962, ça veut dire quoi ? Être impliqué dans la révolution à ses débuts étant informé et s'être engagé dans un grand mouvement populaire très structuré en interne et en externe, avoir été déjà au
cimentière à son déclenchement et subir le poids des conséquences de la perte de deux êtres chers comme celui d'être contraint d'aller en justice à Alger et gérer simultanément un café maure
avant l'entrée de la révolution sur les lieux du drame, ça veut dire quoi psychologiquement, culturellement, matériellement et financièrement ? La vie civile et la vie maquisarde, les moyens
dérisoires des djounouds (ex : fellaghas) même en 1956-1957, ça veut dire quoi ? Et les langues utilisées à l'époque des faits, qu'elles sont-elles ? Tout le monde en 1956-1957 à partir de 18
ans, s'acquittait de ses cotisations dont le montant était fixé à 2, 50 francs, s'impliquait à faire la galette à manger comme le couscous ou à emporter avec soi pour les djounouds, montait le
tour de garde à tours de rôles ou assumer telle ou telle mission selon les moyens de chacun(e) à partir de l'âge de 18 ans requis. D'où la suspicion de tous les villages redevenus fiefs du
F.L.N/A.L.N raison pour laquelle des bombardements se faisaient, des coups de canons se lançaient à leurs destinations à partir des postes environnants du pourtour géographique régional et des
opérations de ratissages se déclenchaient par l'armée française dans le cadre de la politique de responsabilité collective et individuelle. Toutes ces dites localités avaient souffert et étaient
pilonnées à chaque fois par des canons de 75 mm pendant les nuits de 1956/57. Qui soignait les blessés et les malades ? D'où provenaient les médicaments, qui les ramenait et par quels moyens,
puisque la seule piste reliant El-Maïn avec B.B.A était coupée, puis endommagée et enfin infréquentable par les rares véhicules qui existaient à cette terrible époque ? Soyons sérieux pour faire
la part des choses ! De quels genres matériaux de constructions étaient faites les maisons d'habitations, les épiceries et les cafés maures redevenus des lieux de rencontres nocturnes seulement,
retransformés en nadis et sources de renseignements et d'informations discrétes sur le quoi sera fait le lendemain matin ? Quel poste militaire encerclera la région pour que les membres l'A.L.N
et de l'O.C.F.L.N quittent les lieux et se rendre en un autre endroit plus sûr pour se cacher des soldats français et les populations civiles des avions à l'instar du PIPER et du T6. Oui le
regretté défunt feu le martyr de la révolution AMAROUCHE Mohamed Chérif n'était pas un cadre et ni un gradé subalterne même. Mais il était bel et bien un moussebel (auxiliaire) à l'instar de tous
ses autres camarades, caché dans un buisson à Ighil Takherat au lieu dit Tassift Ou Adrar dont il avait passé la veille de sa mort, la nuit chez Monsieur SAÏDI Mahmoud du village de Sidi-Idir et
être tué pendant le 3ème ratissage d'un certain mois du milieu ou de la fin de l'année 1956 laissant derrière lui son café maure, deux jeunes veuves et quatre orphelins deux filles et deux
garçons en bas âges. Nul(le) ne sait quel sort lui réservera-t-il son destin s'il était encore vivant à l'installation du nouveau poste militaire français le 7 Avril 1957 à El-Maïn après de
violents combats entre les deux armées de libération nationale algérienne et française. Feu : BENBRAHAM Maha était également son ami. Tout peut se vérifier donc et nous n'avons rien à inventer,
beaucoup à rajouter et rien à retrancher de ce humble témoignage dont le seul but n'est rien d'autre que de remettre les choses à leurs places et décharger notre conscience. Oui originellement à
l'instar de beaucoup d'autres, toutes les personnes âgées de la famille Amarouche étaient des adéptes de la tariqa (confrérie religieuse) alawia de 1920 jusqu'à ce jour, à quelques excéptions
près. Nous voulons retrouver les photos du village avant sa reconstruction et de la place publique avant sa démolition en 1961. Nous vous remercions pour vos léctures, vos critiques, vos visites
à ce blog, votre aide et votre assistance sont très appréciées à leurs justes valeur culturelle et cultuelle.
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commentaire du jeudi 15 décembre 2011 à 15:49 :: alditas
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